26 mai 2023

Le Viatique citoyen et la nouvelle religion verte.


  Le journaliste Quentin Lafay et Camille Etienne causaient ce matin (20 mai 2023) sur France culture.

Quentin Lafay est un jeune homme talentueux dans la phraséologie et il œuvre notamment sur France culture en faisant valoir ses invités, notamment des auteurs de livres à la mode. Il semble, par ailleurs, avoir une foi sans réserve dans les discours du GIEC.

Camille Etienne est la nouvelle jeune coqueluche du monde bavard et actif de la climatologie.

L'échange verbal s'annonce sous de bons augures, en effet Camille se présente en disant !" j'ai eu la chance de vivre en montagne et c'est comme à la mer, sentir cette impression vertigineuse d'être misérable, on est ramené d'un coup à nos conditions humaines, en effet on ne peut rien contre une avalanche, on ne peut rien contre le froid, on ne peut rien contre les tempêtes… quand on vit en montagne on est rappelé quotidiennement par les propres limites de notre corps et c'est en ça que je me sentais impuissante. Par contre, dans notre quotidien moderne (sous-entendu, les gens de la ville) tout ce qui rappelle nos limites on l'a mis de côté, la seule différence à Paris qu'il pleuve qu'il pleuve pas, c'est qu'on va sortir avec un parapluie.

Dans cette première partie du discours, Camille nous montre très clairement l'impuissance de l'Homme face à la planète. Et encore, elle n'a pas cité, ni les tremblements de terre, ni les éruptions volcaniques, ni les raz de marée et pas davantage toutes autres érosions.

Et, là toute la contradiction s'affiche dans la suite de l'échange radiophonique.

"Voir les glaciers menacés par des décisions d'hommes, cela m'a paru insupportable et m'a permis d'intellectualiser ; on n'est pas condamné à ce que les glaciers continuent de fondre, c'est le résultat d'une volonté politique d'hommes…

A la fois, on est si misérables et en même temps c'est nous, petit accident de l'histoire, qui sommes capables de bousculer ces géants de glace … et pourtant, nous, nous les menaçons…"

Et c'est d'ailleurs sur cette même contradiction, qu'elle reconnait volontiers, que Camille fonde son engagement.

"Et c'est en ça que je me sentais impuissante parce qu'Il y avait cette dichotomie très schizophrène. Et, c'est dans cette "brèche" là que je me suis engagée."

S'engager à partir d'une contradiction, c'est évidemment faire un choix : En l'espèce,

- l'Homme ne peut rien face à la nature, ou bien,

- l'Homme menace la nature et singulièrement fait reculer les glaciers.

Camille a abandonné son constat montagnard du choix 1 pour s'engager dans le choix 2, celui des habitants des villes et s'est tout naturellement installée à Paris.

En effet, la très ambitieuse Camille est partie rejoindre Paris pour y obtenir des diplômes parisiens (IEP, Sorbonne). A Paris elle trouve sa vocation : se faire un nom dans la sphère la plus en vogue, l'écologie. L'écologie doit être imposée et les recettes techniques de cette grande ambition sont à la discrétion des seuls Ecolos officiels.

Et, son choix "deux" devient vite un POSTULAT, comme on dit en mathématique ou une obligation de croyance comme on dit dans les religions extrêmes. Penser autrement devient sacrilège.

Trois postulats :

- Il y a un réchauffement climatique planétaire.

- Ce réchauffement est du aux activités humaines. (contrairement à celui des années 1 100 à 1 500, par ex.)

- Le Gaz CO2 est le responsable technique de ce réchauffement.

Ainsi Camille nous dit plus loin : Aujourd'hui on imagine que c'est une opinion vous croyez (ou non) au réchauffement climatique (du fait de l'activité humaine) c'est quand même assez cocasse !

Cependant à l'instar de tous les "grand" penseurs, Camille nous présente un couplet sur la modestie (une fois qu'on serait touché par ce déclic, plus jamais on ne douterait, le chemin deviendrait évident, en réalité il faut être humble et se rappeler qu'on tâtonne…) et il est à parier que là encore elle ne voit pas un instant la contradiction entre son humilité déclarée et son arrogance sur le "cocasse".

L'écologie officielle s'inspire de toutes les religions qui prévoient une récompense si l'on vit selon les recommandations de la dite religion, notamment "le ciel", mais aussi une punition si l'on ne respecte pas la dite loi et c'est l'enfer, le Diable etc..

La récompense (si l'on écoute ses recommandations) c'est un temps redevenu "normal" dans un climat lui aussi "normal", juste ce qu'il faut de pluie ou de soleil, de chaleur ou de froid.

Mais Camille et ses pairs constatent que la dynamique engendrée par ces promesses commence à s'étioler, il faut donc taper plus fort, il faut faire "peur" et elle nous dit : Il faut politiser la peur c'est-à-dire ne pas avoir peur d'avoir peur, la peur est un réflexe vital…et elle nomme cette peur : L'écho anxiété, je ne dis pas qu'on peut être angoissé terrifié même..

Au passage (rien à voir avec le sujet mais intéressant) une remarque inspirée sur les Femmes ! …les femmes qui ont la plus grande charge mentale sur la gestion du foyer !

La société du temps libéré ? Hum, belle phrase mais tout un programme !

Les diverses inventions techniques pour gagner du CO2 : Déjà c'est une vision très politisée de l'économie parce qu'on imaginerait que ce serait un problème de CO2 quand c'est un système structurellement politiquement défaillant pas à la hauteur de l'urgence temporelle à laquelle on doit faire face…

Devant l'urgence temporelle, il nous reste à confier notre destinée aux grands prêtres de l'écologie, personnages assurément investis d'une mission supérieure…

Et finalement, à la fin de cet échange Quentin Lafay et Camille Etienne conviennent : "C'est une dimension spirituelle, il faut créer de nouveaux narratifs, de nouvelles spiritualités liées à l'écologie, à l'environnement, aux paysages", surement que c'est nécessaire…

La boucle est bouclée, vive la religion de l'écologie dont les évangélistes sont le Giec et consorts.

Et, dans tous les discours des écolos officiels on aura remarqué que l'on ne parle jamais d'argent, à la place on pointe "la volonté politique", c'est en effet aux dirigeants à prendre dans la poche des contribuables pour alimenter les réalisations voulues par la secte verte. Et, dans ce monde là, parler d'argent est grossier, c'est un peu comme dans le monde médical on ne saurait avoir une "vision comptable" des dépenses.

Pourquoi ne parle ton pas d'argent, la réponse est simple, parler d'argent serait contre productif, par exemple, quand l'on a proposé aux français de créer une taxe carbone sur l'essence on a donné le feu vert à la formidable explosion des gilets jaunes !

PS : Pour une meilleure compréhension les retranscriptions des phrases prononcées verbalement ne suit pas exactement l'ordre exact tout en respectant parfaitement le sens des paroles, mais vous pouvez aussi écouter l'original en suivant le lien.

 Cet article sur la religion verte en cours de construction, nous montre bien que la priorité des priorités est de suivre les recommandations des religieux auto sacrés verts. Mais pendant ce temps là, les autres priorités doivent s'incliner.

- Effacement de la remise à niveau des Hôpitaux.

- Effacement de la revalorisation des professeurs et instituteurs.

- Effacement de l'amélioration pour la petite enfance.

- Effacement du rattrapage des petits salaires.

- Effacement de l'amélioration des services publics, police, postes, pole emploi etc...

 Pourtant nos populations doivent vivre mieux dans l'attente active d'un éventuel réchauffement de la Terre et des mers.

C'est ainsi que nous ne pouvons pas rester indifférents à la déshérence de la démocratie et que la seule solution d’ampleur pour sauver nos sociétés à bout de souffle est l'instauration du Viatique citoyen.

César Jules

Mai 2023

1 commentaire:

lecoindubonsens a dit…

Très bien dit :-)
Laïque non croyant de la religion verte.
Préférant le bon sens et la logique basés sur des faits aux croyances basées sur la foi.